Photo Stéphane Bernard« L’exercice désintéressé du pouvoir est toujours du domaine du possible » affirme Stéphane Bernard. Engagé pour la première fois dans une élection municipale, cet ancien cadre de la grande distribution reconverti dans les NTIC plaide pour la mise en place au niveau local de « véritables démocraties participatives ». Cette initiative, atypique par bien des aspects, a notamment été lancée dans les Pyrénées-Atlantiques en dépit de la difficulté qui consiste par exemple à réunir 53 noms de candidats sur une même liste dans une ville comme Pau, ou 43 à Bayonne.

Le mouvement EBR-T  (économie basée sur les ressources – La Transition)  auquel Stéphane Bernard invite les habitants à adhérer prône « une nouvelle forme de gouvernance ». Il  s’inscrit hors  des formations politiques et part de  plusieurs constats. A commencer par celui qui consiste à rappeler que « les blancs et les non-inscrits constituent le premier parti de France ».

« Dans un monde où tout est global, où l’effet papillon a pris tout son sens, on peut agir sur le plan international en passant par le local » estime son initiateur. Avant d’expliquer que la  démarche de EBR-T  s’appuie sur un contrat moral  composé d’une vingtaine de principes. Quitte, pour cela, à sortir carrément des sentiers battus. Ou encore, ce que ses promoteurs contestent, à se faire taxer d’utopiste.

On y trouve la règle intangible de non-cumul des mandats, mais aussi la non-indemnisation des élus, la transparence complète sur leurs revenus,  la priorité donnée aux circuits courts et à la notion de non-pollution,  l’interdiction des séances à huis clos, les référendums d’initiative populaire systématiques, la communication par internet, ou encore la désignation du maire par tirage au sort !

« L’idée est de redonner une forme de pouvoir aux citoyens » est-il rappelé. Trois niveaux d’implication leur sont proposés pour cela : le simple soutien, la coordination des idées émanant du terrain, ou l’inscription sur une liste électorale.

Pour le moment,  EBR-T a  obtenu l’adhésion de 3 200 personnes sur le plan national, tandis qu’une cinquantaine de communes, de tailles diverses, pourraient voir des listes émerger en France, assure Stéphane Bernard. En 2012,  celui-ci n’avait recueilli qu’une seule et unique voix lors des législatives, dans la 5e circonscription de Bayonne où il s’était présenté. Ce n’était pas la sienne. « Personne n’avait compris ma démarche ».

Renseignements : la-democratie-participative.org

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Article rédigé le 15/09/2013